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Le scooter, avenir du transport à Paris: après Vélib et Autolib, si on lançait Scootlib ?

Le scooter, avenir du transport à Paris: après Vélib et Autolib, si on lançait Scootlib ?

LE PLUS. Après Vélib’ et Autolib’, bientôt Scootlib’ ? Alors que l’utilisation de deux-roues motorisés a augmenté de 34% en dix ans en Ile-de-France, ce système de scooters électriques en libre-service pourrait avoir du succès dans la capitale. C’est ce qu’explique Fabrice Moulin, porte-parole de la fédération de Paris du parti radical de gauche et maire adjoint du 12e arrondissement.

Et si après Vélib puis Autolib, Scootlib était l’aboutissement d’une politique des transports partagés mise en place par la gauche à Paris depuis 2001 ?

Le dernier Conseil de Paris a adopté avec l’assentiment du maire de Paris un vœu des élus du Parti radical de gauche pour l’étude d’un système de scooters électriques en libre-service pour des trajets de courte durée dans l’agglomération parisienne.

Nous le proposions déjà en 2008 et l’avons remis dans nos propositions municipales 2014 pour « Faire le Pari(s) d’avenir », et nous nous amusons de voir que ce qui était traité de gadget est aujourd’hui repris tel quel par d’autres partis… Car entre-temps, le principe de Scootlib a déjà été expérimenté – notamment par la SNCF dans ses gares – et commence à être développé dans d’autres métropoles comme Barcelone où il est baptisé Motit, ou en Hollande. Il constitue bien une nouvelle étape pour Paris.

Explosion de la circulation des motos et des scooters

La politique des déplacements de Bertrand Delanoë et de notre majorité a indéniablement modifié les comportements des Parisiens : plus de déplacements en transports en commun avec les couloirs de bus et le tramway, moins de place pour l’automobile avec un meilleur partage de la voirie, notamment au profit des piétons et des cyclistes, plus de pistes cyclables, la piétonisation des voies sur berge, et surtout une véritable révolution à l’échelle d’une métropole : des véhicules individuels partagés avec les vélos de Vélib et, depuis 2010, les voitures électriques Autolib.

Scootlib est le chaînon manquant de ces nouveaux transports individuels partagés. Car les transports en commun ne peuvent se substituer complètement au besoin de transports individuels motorisés, ce qu’a démontré l’explosion de la circulation des motos et principalement des scooters. Selon une étude du syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), l’utilisation de deux-roues motorisés a ainsi augmenté de 34 % en dix ans.

Ces neo-« scooteristes » ont fait le choix rationnel d’abandonner leur automobile pour opter pour un moyen de transport moins coûteux et plus fluide dans le trafic, et plus pratique que le vélo. Ce sont des salariés Parisiens ou métropolitains, par exemple des cadres, des commerciaux, des professions libérales ou indépendants et toutes les personnes amenées à se déplacer fréquemment et rapidement dans Paris pendant leur journée de travail.

Choisir d’offrir des transports en commun innovants

Reste que leur circulation, mais surtout le stationnement sur l’espace public, posent de nouveaux défis que la prochaine majorité municipale devra résoudre. Que faut-il faire ? À notre sens, il faut se garder des solutions répressives pour choisir d’offrir des alternatives.

Ces alternatives peuvent être d’assurer la mobilité en continue avec des métros toute la nuit ou des transports en commun innovants comme le téléphérique. Mais pour allier liberté de circuler et réduction du trafic et de la pollution, nous devons continuer à inscrire notre action dans l’économie de la fonctionnalité, en priorisant l’usage sur la propriété, et en encourageant les dispositifs de partage des modes de transports.

Cela passe donc par des scooters électriques en libre-service, mais aussi par la multiplication du nombre de taxis ou des voies réservées au covoiturage et voitures électriques sur le périphérique à horizon 2020.

Enfin, nous pensons qu’une politique des transports partagés ne peut réussir que si elle est partagée par tous, et donc débattue dans le cadre d’une conférence permanente citoyenne des déplacements à l’échelle de la métropole parisienne.

source : Nouvelobs

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