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Forfait Taxi Parisiens

Forfait Taxi Parisiens

Forfait Taxi Parisiens

Le gouvernement l’a annoncé : les tarifs forfaitaires pour les courses de taxi directes entre Paris et les aéroports de la capitale entreront en vigueur au 1er mars 2016

C’était un dossier de longue date. Annoncé il y a un an par le gouvernement, le forfait taxi imposera un tarif fixe pour les courses entre Paris et les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly dès mars 2016.
Quatre tarifs seront définis en fonction de chaque aéroport et des rives droite ou gauche de la Seine. Ils seront publiés fin août, a annoncé ce jeudi le gouvernement dans un communiqué interministériel associant les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, ainsi que les secrétariats d’Etat à la consommation et aux transports.
Autre changement: les suppléments aéroports seront supprimés sauf pour les véhicules de grande taille comportant plus de cinq places passagers.
C’est Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international, qui avait dévoilé ce projet en premier, lors des Assises du tourisme en juin 2014. Une mesure destinée à moderniser et renforcer l’attractivité de l’offre des taxis, notamment par rapport à leurs concurrents VTC proposant une tarification au forfait.
«Aujourd’hui les aéroports, demain les hopitaux»

Cette annonce se heurte à l’opposition des chauffeurs de taxis. «Aujourd’hui les aéroports, demain les hopitaux…»: la Fédération nationale du taxi craint de perdre «la spécificité des taxis qui propose des tarifs personnalisés en fonction de la distance parcourue par les clients». Didier Hovrel, son président, demande plutôt «des prix maximum clairement affichés» pour éviter les arnaques aux clients. S’il assure attendre la fin des négociations toujours en cours pour déterminer le montant des tarifs, le président de la FNDT reste perplexe. «Le problème avec le principe du forfait, c’est que vous trouvez toujours quelqu’un de moins cher que vous», estime-t-il. L’Autorité de la Concurrence doit rendre un avis sur cette question fin juin.
Le problème avec le principe du forfait, c’est que vous trouvez toujours quelqu’un de moins cher que vous
Didier Hovrel, président de la FNDT
De leurs côtés, les entreprises de VTC sont sereines et ne craignent pas une nouvelle concurrence sur les prix. «On restera toujours en dessous niveau tarifs car il faut que ce soit viable pour eux en prenant en compte des charges que seules les taxis ont», explique Nordine Bal, gérant de Paris VTC. Les véhicules de transports avec chauffeurs craignent cependant d’être prochainement soumis à de nouvelles charges pour équilibrer la balance. Une concession que le gouvernement pourrait bien accorder aux taxis alors que les discussions sont toujours en cours pour déterminer les tarifs-forfaits qui seront proposés. Les organisations de taxis présents aux discussions parlent d’une cinquantaine d’euros depuis Roissy et une trentaine d’euros pour Orly.
Le bras de fer continue

Pour justifier une harmonisation à la baisse des tarifs proposés par les taxis, le gouvernement invoque la réduction du temps de parcours sur les trajets entre Paris et ses aéroports. Une amélioration rendue possible grâce à l’ouverture de voies réservées aux bus et taxis sur les autoroutes A1, depuis les 29 avril, et A6, depuis le 3 juin. «Sur le parcours Paris-Roissy, ça leur fait gagner un bon quart d’heure. C’est là qu’on est pénalisés», souffle le gérant d’une entreprise de VTC en Île-de-France.
Mais la monnaie d’échange du gouvernement aux taxis a du mal à passer. «Ces couloirs étaient promis depuis 2008, sans contrepartie», note Karim Asnoun, secrétaire général de CGT-taxis.
Parallèlement, le Conseil constitutionnel a retoqué fin mai l’interdiction aux VTC de pratiquer une tarification horokilométrique telle qu’elle est utilisée par les taxis. Les Sages ont estimé que cette «atteinte à la liberté d’entreprendre» n’était pas justifiée.
Le conflit entre taxis et VTC continue. Depuis 2009, la loi autorise tout titulaire d’un baccalauréat et d’un permis de conduire à transporter des groupes de moins de dix personnes sans avoir à payer une licence de transport, ni à s’acquitter du droit de stationnement. Depuis le début du bras de fer, les taxis réclament en priorité une loi pour interdire les applications de réservation de VTC sur smartphone, un délai de réservation minimum de 30 minutes et des courses d’un montant de 60 euros minimum.
Une mesure interdisant la «maraude électronique», c’est-à-dire la géolocalisation en direct des véhicules avant réservation, a été votée par le Parlement en octobre 2014. Une décision validée par le Conseil constitutionnel fin mai. Le gouvernement avait auparavant imposé par décret au VTC un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client, fin 2013. Mais le Conseil d’Etat a pris la décision d’annuler ce délai en décembre dernier.

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